par Mohamed MADANI,
PROFESSEUR ET DIRECTEUR DU LAMAUS,
U.S.T. ORAN. M. BOUDIAF
Encore une fois, Madinati n’a pas emprunté la voie de la facilité en consacrant le dossier de ce numéro 3 à une thématique associant deux termes (enseignement et architecture), l’un et l’autre controversés. En effet, le débat engagé dans ce champ fait l’objet de réflexions et d’analyses depuis l’antiquité. Si on ajoute à cela le contexte historique propre à l’Algérie actuelle, on mesure l’ampleur de la tâche et des difficultés que doit surmonter toute approche dans ce domaine. Néanmoins, il était nécessaire pour nous d’engager une première incursion dans ce champ d’études et de recherches en demandant à d’éminents chercheurs et professionnels de l’architecture de nous livrer différentes facettes et enjeux de la thématique considérée. D’emblée, le Professeur Aiche Messaoud désigne le fondement de l’enseignement en architecture en observant que « la formation en architecture prépare à produire de l’architecture et le projet constitue le moyen d’y parvenir ».
Cependant, note l’auteur, très peu d’intérêt a été assigné en Algérie aux méthodes pédagogiques pour l’enseignement du projet architectural. Un « recadrage » instituant l’apprentissage actif dans le projet est indispensable. Dans cette perspective, l’étudiant devra « apprendre à connaître, apprendre à faire, apprendre à vivre ensemble, apprendre à être ». Cette mise aux commandes de la pédagogie active vise une modification des « structures mentales » des apprenants qui devront s’approprier les méthodes et les compétences nécessaires inspirées directement des réalités du milieu professionnel. Apprenant progressivement à dépasser les difficultés qu’il rencontre, le formé devra, in fine, acquérir les compétences de conception et de communication essentielles dans la réalisation du projet d’architecture. Comme en écho à cette perspective, Larbi Merhoum, nous livre en pointillé, un itinéraire fait de formation en atelier, d’échanges entre différentes générations d’étudiants….