par Samir SLAMA
Le dossier que j’ai coordonné avec Farid HIRECHE, pour MADINATI, vient attirer avec insistance l’attention par rapport à l’indifférence qui règne en Algérie vis-à-vis du paysage et des paysagistes.
Pas de formation dédiée au paysage, absence de la dimension paysagère des cahiers de charges et des commandes publiques sont les premiers constats faits dès lors qu’on s’intéresse à la question.
Les articles présentés ici ne prétendent pas répondre aux problèmes de la discipline mais ils permettent, de par les profi ls et expériences de leurs auteurs, de formuler convenablement les questions du moment avec la pertinence requise.
La richesse des contributions est équivalente à la diversité des profils de leurs auteurs : Paysagistes, architectes, urbanistes, économistes, biologistes, agro-écologistes, journalistes, écrivains et artistes. Une bonne partie des rédacteurs de ce numéro portent allégrement et avec panache deux, voire même trois casquettes. Certains parmi les
contributeurs, qui sont des praticiens peu habitués à la rédaction, font l’effort de communiquer sur leurs expériences, alors que d’autres confrontés à la « négation paysagère » et condamnés à la théorisation,
sont bien plus prolixes.
Les enseignants universitaires aux qualités pédagogiques indéniables, ramènent de leur côté, une certaine plus-value à la thématique.
Tenant compte de la diversité des sujets, nous avions décidé de laisser libre cours aux intervenants dans le choix des thèmes abordés, étant donné que le paysage est un domaine d’exploration à plusieurs facettes. Ainsi, on passe aisément à travers les écrits proposés, de la place publique au jardin, de la zone humide à l’arbre remarquable,
du paysage urbain au paysage culturel et enfin du jardin historique au jardin contemporain.