Un village en Kabylie, © Sofie Layla, 2011
Par Malika BOUDJANI
Pr. au Département Sciences Financières et Comptabilité
Faculté des Sciences Economiques, Commerciales et Sciences de Gestion
Université Oran 2 (Algérie)
Malgré une panoplie de décrets et lois pour la défense de l’environnement (l’ONS recensait en 2012 pas moins de 22 lois et près de 60 décrets, relatifs à la protection de l’environnement), l’Algérie enregistre un décalage d’avec les réalités de terrain. La question environnementale est ballotée d’un portefeuille à l’autre, depuis des décennies, et n’a jamais fait l’objet d’un Ministère à part entière. Inexistante ou embryonnaire, elle redevient, en 2018, appendice de problèmes afférents spécifiquement au monde agricole, problèmes hydriques ou d’aménagement du territoire. (Point 1.1) Dans la même logique, le discours étatique concernant les parcs nationaux, terrain pratique de la défense de l’environnement, est, en Algérie, érigé en plaidoyer d’une stratégie de préservation de la biodiversité d’intérêt mondial, mais il s’éloigne du sens attribué au « paysage » par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) dans sa catégorie V (aire protégée, administrée principalement dans le but d’assurer la conservation de paysages terrestres ou marins et aux fi ns récréatives). (Point 1.2) Entre discours et réalités de terrain, les décalages…